Don't fashion me like a maiden that need saving from a dragon [ Sora Masao ] [Finie]

L'Orion est "Kazenosasayaki" soit "Murmure du vent".

Ce don, pour lequel elle a du y laisser sa vue, lui permet de maîtriser le vent et de le créer, de s'en servir comme bon lui semble, de la douce brise à la tempête, tout passe, même donner de la vitesse à quelqu'un. Ses capacités la rendraient capable de la faire léviter au dessus du sol ou de se défendre en s'entourant du vent, mais le vide n'étant pas sa partie favorite de la chose, elle n'est pas vraiment apte à user de ce genre de facultés. Aujourd'hui, bien que maîtrisant son don, la demoiselle n'est pas réellement dangereuse, exception faite à cause des émotions fortes qui pourraient la submerger.

Non, Sora préfère user de la deuxième facette de son dos, celui qui lui a valu de se faire appeler ainsi. Elle peut entendre les murmures du vent, qui lui permet de se repérer dans l'espace, de savoir où sont les gens, les objets, de connaitre les couleurs, mais son imagination doit faire le reste  

Sora n'a pas toujours était aveugle. C'est une chose qui lui est arrivée avec le temps et qu'elle a su s'accommoder avec de l'aide. Mais maintenant qu'elle y pense, avec le recul des années, elle aurait préféré que ce soit toujours ainsi. L'incident ne serait sans doute pas arrivé de cette manière et son frère serait peut-être encore là. Encore oui. Farceur mais protecteur envers elle.

Sora est née au Japon, il y a 21 ans, dans la ville de Tokushima d'une mère japonaise et d'un père canadien. Son frère suivra le même chemin un an plus tard avant qu'il ne déménage au Canada.

Il était ce garçon qui appelait au loup juste pour attirer l'attention des gens, quand bien même l'animal n'était pas vraiment là. Elle se souviendrait toujours des bruits des claquements de l'eau contre les rebords de la baignoire et contre sa peau, de ses glissades dans l'immense récipient alors qu'il tentait de lutter en vain. Des fois où elle l'entendait boire la tasse. Tout ça serait toujours dans sa mémoire. Aujourd'hui, elle n'oserait pas regarder les gens dans les yeux, de peur de revoir le sien se refléter pour l'appeler à l'aide. Immense culpabilité qui était et est la sienne. Il était ce garçon qui appelait au loup pour attirer l'attention des gens, malheureusement, il a fini par se montrer et le dévora. Sora n'avait que 7 ans lorsque cela arriva.

Aussi étrange que le cerveau puisse être, il ne la laissa pas ainsi. Un blocage s'installa alors pour la protéger, aussi progressif que possible. Les médecins ne savaient pas comment l'expliquer, mais c'était bien là, voilant petit à petit les prunelles de la petite fille. Sa mère, une orienne comprit alors ce qui se passait au fur et à mesure que le temps passait. Quand Sora commençait à avoir du mal avec les couleurs, sa mère tentait de faire passer ça pour quelque chose d'anodin, Sans montrer un quelconque signe de compassion. Quand Sora tombait alors que sa vision faiblissait encore jusqu'à devenir nulle, sa mère restait là à la regarder, restant comme une statue pour ne pas l'aider. Son père essayait d'arrondire les angles, mais se faisait bien souvent reprendre par cette dame. Cette même personne que beaucoup aurait pu dire qu'elle était une mauvaise mère. Sauf que ce qu'il ne savait pas, c'est que lorsque la petite tombait, les larmes aux yeux en appelant sa mère, cette même personne ne savait pas comment lui faire comprendre qu'elle ne cherchait qu'à l'aider en la laissant se débrouiller seule, alors même que l'enfant savait qu'elle était là. Alors même que cette dame pleurait en se mordant la lèvre de ne rien faire pour lui essuyer les siennes et la relever en tapotant ses vêtements et en lui enlevant sa douleur avec une "incantation magique".

Sora sera toujours infiniment reconnaissante envers sa génitrice qui lui a permis d'être ce qu'elle est aujourd'hui, à ne pas pleurer pour rien. A savoir se débrouiller seule lorsque personne n'est là pour elle. C'est son héroïne à elle.

Avec son handicap, la demoiselle avait bien du mal à se retrouver dans une école, et pourtant c'est une école de danse qui lui permis de tenir la tête hors de l'eau.  Elle avait toujours aimé la danse et en faire, tes parents t'épaulant toujours. Ce fut compliqué au début, suivre ce qui ne se voit pas est difficile, mais désormais, ça se gère bien plus vite. L'orion qui lui a été transmis l'aide, sans que personne ne le sache, invisible, et subtil. Sa danse et ses mouvements sont comme le vent, gracieux mais peuvent faire preuve de brutalité franche.

Le vent, cet élément à double tranchant. depuis ses dix ans, elle l'entend murmurer, lui dire ce qu'il se passe autour d'elle, ce qu'il y a. Au début, Sora cru à une simple voix dans sa tête, avant de ne l'entendre qu'avec le vent autour d'elle. Il était un peu son ange gardien, son ami bien qu'elle ne lui adresse aucun mot en particulier, elle ne faisait que l'écouter. Depuis ses dix ans, la brise l'accueille avec douceur, aucun souffle ne vient lui fouetter la peau. Sa mère lui a expliqué alors ce qu'elle avait, ce qu'elle était. C'est sans doute ce qui les avait tant rapproché. Sora ne sut pas si son père était au courant, mais elle n'osa jamais lui en parler, de peur de découvrir ce qu'il pouvait faire.